Le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans
INFOGRAPHIE – En 2019, plus de 20 millions de passages dans les services d’urgences ont été recensés contre une dizaine en 1999. L’essentiel des soins est pris en charge par les hôpitaux publics. Confrontés à cet engorgement et au manque de moyens, les médecins tirent la sonnette d’alarme.
Les urgences débordent. Selon un rapport publié par le ministère de la Santé le mardi, près de 21 millions de passages ont été recensés en 2019 dans les 719 structures publiques ou privées d’urgence. Il s’agit là d’un nouveau record. Ce chiffre affiche une progression de 3,5% par rapport à 2018. Mais surtout, il témoigne d’une véritable tendance de fond, observée depuis vingt ans. À titre de comparaison, en 1999, le nombre de passages aux urgences s’établissait à 10,1 millions. «Il a augmenté ensuite, régulièrement, de 3,5% par an en moyenne», constate la Drees, qui publie ce rapport.
Concrètement, en 2016, les structures d’urgences ont accueilli chacune en moyenne près de 30.000 patients, essentiellement dans les services d’urgences générales (les passages dans les services d’urgences pédiatriques étant plus faibles). Fait notable: «la médecine d’urgence est prise en charge essentiellement par le secteur public, qui concentre 77% des structures des urgences, tandis que 17% d’entre elles dépendent du secteur privé à but lucratif et seulement 6% du secteur privé à but non lucratif», souligne le rapport. L’engorgement des urgences est plus ou moins important selon les structures. Ainsi, «20 % des unités d’urgences traitent moins de 15.000 passages par an et 63%, moins de 30.000. À l’opposé, 22% des structures enregistrent plus de 40.000 passages par an et traitent 42% de l’ensemble des passages», note la Drees.